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JEUDI 31 OCTOBRE

MUSÉE D'HISTOIRE DE MARSEILLE - 18H

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"Retour sur un scandale : La mise sous tutelle de la Ville de Marseille, suite à l’incendie des Nouvelles Galeries" 

Avec les historiennes Céline Regnard et Laurence Montel, suivi d’un échange avec Michel Samson, écrivain et journaliste

Le 28 octobre 1938, un peu après 14 h, un incendie éclate dans les Nouvelles Galeries, sur la Canebière. Non maîtrisé, le feu se propage et une heure après, c’est toute la bâtisse qui est la proie des flammes. Attisé par le mistral, le feu s’étend dans les étages puis se propage dans les immeubles et les hôtels voisins, il ravage l’hôtel Noailles et menace jusqu’au Lycée Thiers. Il n’est maîtrisé que tard dans la nuit, avec les renforts de compagnies de pompiers venues de Berre, Toulon, et même de Lyon, sur ordre d’Edouard Herriot, maire de cette ville, président de la chambre des députés, et également présent ce jour funeste à Marseille, où se tient depuis deux jours le congrès du parti radical, dont il est l’un des leaders.

L’incendie des Nouvelles Galeries cause la mort de 74 personnes, employé.e.s, client.e.s, beaucoup de femmes parmi elles, qui ont péri prisonnières du foyer, où en sautant des étages pour lui échapper. Très vite, on parle de véritable catastrophe et le drame déclenche une campagne d’opinion extrêmement violente, à l’encontre d’Henri Tasso, le maire socialiste de la ville, accusé d’être responsable de ces morts, pour n’avoir pas modernisé le service municipal de lutte contre le feu. Plus largement, une partie de la presse se déchaîne contre Marseille, ville maudite, ingouvernable, corrompue et scandaleuse.

On retient de ce sinistre qu’il aboutit à l’étatisation du corps des pompiers marseillais, et qu’il ouvre une séquence particulièrement douloureuse de l’histoire marseillaise, qui au terme de plusieurs expertises, débouche en janvier 1939, sur la mise sous tutelle de la ville : le gouvernement nomme, pour y exercer à la fois les fonctions de maire et de préfet, un administrateur extraordinaire, Frédéric Surleau. Pourtant, que sait-on des causes du sinistre et des conditions dans lesquelles les pompiers marseillais ont lutté contre le feu ? Comment peut-on interpréter la vindicte publique qui s’est abattue sur la majorité socialiste et d’où viennent les attaques portées contre la ville ? C’est en replaçant l’événement et ses conséquences dans le contexte national et international que l’on peut apporter des éléments de réponse et nourrir le débat.

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MUSÉE D'HISTOIRE DE MARSEILLE

2 rue Henri Barbusse

13001, Marseille

04 91 55 36 00

Entrée libre  - Sans réservation 

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