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MARDI 12 OCTOBRE

 

📍Théâtre National de la Criée - 19h

«Que faire des cons ?»
Avec Maxime Rovere, philosophe et auteur de Que faire des cons ?

 

"Les cons sont partout, mais aucun philosophe n'en a jusqu'à présent formulé le concept. Ils ont vu en elle un obstacle à la connaissance, ou à l’accomplissement moral, ou à la saine discussion, ou à la vie en commun, sous les formes de ce que les uns et les autres ont appelé l’opinion, les préjugés, l’orgueil, la superstition, l’intolérance, les passions, le dogmatisme, le pédantisme, le nihilisme, etc. Ce faisant, ils ont contribué à éclairer la connerie, bien sûr, sous de nombreux aspects. Mais parce qu’ils l’ont toujours excessivement intellectualisée, il leur a été impossible de l’affronter par l’angle sous lequel elle constitue un authentique problème. Pour dire les choses simplement, le problème n’est pas la connerie, ce sont les cons. En effet, qui peut dire sérieusement qu’on doit les anéantir - à part peut-être les plus dangereux, les pires des cons eux-mêmes ? Une approche philosophique permet de comprendre la connerie tout autrement. Il s'agit d'une maladie extrêmement contagieuse, ou plus exactement, d'une pathologie des interactions, apte à faire déchoir n'importe qui de sa propre intelligence : et c'est ainsi que chacun se retrouve être le con ou la conne d'un autre. Se concentrer sur les interactions est donc le seul moyen de sortir de ces sables mouvants, et d'éviter les désastres dans lesquels il nous arrive à tous de nous naufrager régulièrement." 

- Maxime Rovere

« La médiaconnerie »  

Plateau proposé par le magazine Marianne avec Alain Léauthier, conseiller éditorial Marianne, avec Isabelle Barbéris, maître de conférence (HDR) en arts de la scène et chercheuse associée au CNRS.

  

"La médiacratie est en crise. A quelques exceptions notables près, éventuellement rassurantes, la presse écrite a perdu une partie importante de son lectorat, parti faire son marché d'infos, ou d'infox, ou xe débats, sur les milles sites de la toile. Autrefois quasiment acquise la publicité lui est désormais comptée. Trop couteux, battu en brèche par la multiplication des chaînes d'info, le grand reportage s'y fait rare, l'enquête au long cours y est devenue un luxe qu'elle s'offre avec parcimonie. Alors nécessité fait loi : à défaut de pouvoir encore prétendre assumer ce qui fit un temps leur grandeur (informer le plus grand nombre, éduquer, prendre en charge les débats de la société) les médias, pour tenter de survivre, font le buzz. Ou du moins s'y essayent, titillés qu'ils sont en permanence par les réseaux sociaux dont c'est le pain quotidien et l'essence même. Composante essentielle du processus démocratique dans les sociétés supposément avancés, elle joue moins qu'avant son rôle de stimulation des consciences. La concentration économique des titres en a réduit la diversité et, sous l'influence des idéologies post-modernes, la police de la pensée y gagne sans cesse du terrain. Si l'Internet rend con, comme il est d'usage de le répéter, les médias ont peut-être leur responsabilité dans cet affaissement de l'intelligence collective."

- Alain Léauthier

Théâtre National de la Criée

30 Quai de Rive Neuve, 13007 Marseille

Réservation en ligne sur www.theatre-lacriee.com

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